D comme ...
Doctorat
Doctorat : nom peu commun, mais masculin quand même, du latin doctorem (de doctum,
supin de docere, "enseigner", pour ceux que ça intéresse...).
Le doctorat est considéré comme le diplôme universitaire le plus élevé en France. Le titulaire de ce grade est le
docteur (ne pas confondre avec les médecins qui, eux, passent beaucoup de temps à travailler une fois le fameux diplôme en poche).
Aussi incroyable que cela puisse
parraître, il existe quatre types de doctorat dans le monde... Si vous croisez au moins deux personnes en possesion de ces diplômes, méfiez-vous, vous vous êtes égarés dans une réunion d’anciens
de la fac qui viennent évoquer le bon temps... hem.
Nous trouvons donc, semble-t-il :
- le doctorat de recherche : une thèse et une soutenance. Long, laborieux et souvent barbant, même pour un auditoire spécialisé.
- le doctorat supérieur de recherche : "upgrade" de thésard. Une fois
chercheur, accumulez les publications pour passer au niveau suivant.
- le doctorat d’exercice : correspond à une formation
continue... cdi facile à obtenir après, surtout en droit.
- le doctorat honorifique : connaître la façon de l’obtenir est peut-être la quête principale. Personne ne sait
s’il a une utilité quelconque... mon préféré !
Avant le développement
du doctorat de recherche, il existait un doctorat d’érudition et d’éloquence, fondé sur la dispute oratoire. Heureusement, aujourd'hui, plus personne ne donnerait sérieusement un diplôme à
quelqu’un qui fait du slam (à part peut-être les Victoires de la Musique, mais soyons sérieux, on parle de vraies distinctions là...)
Bref, une fois la
thèse soutenue, le but est qu’elle soit lue (et c’est là que c’est drôle) par le plus grand nombre. Le moyen pour arriver à ce but est la publication.
C’est pourquoi on peut trouver, en France, des ouvrages palpitants tels que :
« Le vécu affectif des mathématiques chez
les lycéens du second cycle » (Youpee ! )
« Mise au point et pilotage d’un procédé
d’injection des polymères en plasturgie par des techniques d’analyse de données et d’apprentissage statistique. » (Ouhaaaaa ! )
« La Formation du vocabulaire gascon de
la boucherie et de la charcuterie : étude de lexicologie historique et descriptive (Linguistique et dialectologie) » (Miaaaaam ! )